LE VOYAGE MANQUE
Abjurant ma douce paresse, j' allois voyager avec toi ; mais mon coeur reprend sa foiblesse ; adieu, tu partiras sans moi. Les baisers de ma jeune amanteont dérangé tous mes projets. Ses yeux sont plus beaux que jamais ; sa douleur la rend plus touchante. Elle me serre entre ses bras, des dieux implore la puissance, pleure déjà mon inconstance, se plaint et ne m' écoute pas. à ses reproches, à ses charmes, mon coeur ne sait pas résister. Qui ! Moi, je pourrois la quitter ?
Moi, j’aurai vu couler ses larmes, et je ne les essuîrois pas ? Périssent les lointains climats dont le nom causa ses alarmes ! Et toi, qui ne peux concevoir ni les amans, ni leur ivresse ; toi, qui des pleurs d'une maîtresse n' a jamais connu le pouvoir, pars ; mes vœux te suivront sans cesse. Mais crains d’oublier ta sagesse aux lieux que tu vas parcourir ; et défends-toi d' une foiblesse dont je ne veux jamais guérir.
Abjurant ma douce paresse, j' allois voyager avec toi ; mais mon coeur reprend sa foiblesse ; adieu, tu partiras sans moi. Les baisers de ma jeune amanteont dérangé tous mes projets. Ses yeux sont plus beaux que jamais ; sa douleur la rend plus touchante. Elle me serre entre ses bras, des dieux implore la puissance, pleure déjà mon inconstance, se plaint et ne m' écoute pas. à ses reproches, à ses charmes, mon coeur ne sait pas résister. Qui ! Moi, je pourrois la quitter ?
Moi, j’aurai vu couler ses larmes, et je ne les essuîrois pas ? Périssent les lointains climats dont le nom causa ses alarmes ! Et toi, qui ne peux concevoir ni les amans, ni leur ivresse ; toi, qui des pleurs d'une maîtresse n' a jamais connu le pouvoir, pars ; mes vœux te suivront sans cesse. Mais crains d’oublier ta sagesse aux lieux que tu vas parcourir ; et défends-toi d' une foiblesse dont je ne veux jamais guérir.
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